Préambule

L’analyse du contexte local urbain a permis de mettre en avant les difficultés des jeunes à fréquenter le cycle scolaire post-obligatoire et universitaire, les laissant ainsi sans opportunité de formation. Cette population ainsi exposée à des emplois sans qualification et à une grande précarité financière se voit confronté aux conséquences récurrentes de la délinquance, prostitution ou une exploitation de cette main d’œuvre fragilisée.

Les jeunes de la campagne, eux, effectuent pour la plupart une scolarité obligatoire de 6 ans. L’accès aux écoles post-obligatoires ou universitaires reste pratiquement impossible car trop couteux et trop éloigné des villages. Cette population tentée par l’exode dans la capitale se retrouve ainsi fragilisée et exposée aux plus bas travaux et à une exploitation précaire, rejoignant également les jeunes issus des milieux urbains. Les campagnes sont alors exsangues de forces vives pour développer l’agriculture durable et maintenir une vie villageoise active et saine. Ce constat laisse craindre une perte des traditions et des valeurs culturelles pourtant si cruciales pour la population rurale, notamment l’éclatement du modèle familial traditionnel.

Concernant à présent la condition des femmes dans l’économie burkinabè, il était essentiel d’ouvrir le dialogue avec plusieurs chefs de village pour éviter de brusquer une potentielle évolution vers plus d’indépendance financière des femmes. Respectant la culture et les valeurs auxquelles la population se rattache, nous sommes parvenus à comprendre mutuellement les enjeux d’une implication extérieure dans leur mode de vie actuel. La promotion de l’économie familiale que nous pratiquons tend à respecter les désirs d’émancipation des femmes burkinabè, tout en consolidant les liens familiaux par la suppression progressive de leur dépendance financière et la mise en place d’un équilibre sain au sein des foyers.

Nos projets

Nos projets se concentrent dans quatre secteurs d’enseignement. Voici des exemples concrets de la mise en application de notre concept.

La région de Koubri/Gonsin offre une terre arable et fertile comme le montre les photos suivantes : 

Le centre de formation Tipoko proposera des formations en agriculture, telles que la culture agricole, l’élevage, la transformation de produits agricoles et la mécanisation. Nous voulons contribuer au maintien des jeunes dans leur milieu d’origine, en offrant une perspective d’avenir valorisante et des revenus suffisants, au moyen d’une agriculture responsable et des filières commerciales interconnectées. 

Le centre de formation Tipoko proposera également des formations post-obligatoires en Economie familiale. L’ Economie familiale regroupe plusieurs activités telles que la cuisine, l’alimentation, la nutrition, l’hygiène, le tissage, la couture ou encore l’entreprenariat. Tout cela a pour but de promouvoir l’autonomie des femmes, la santé et l’alimentation équilibrée des familles, en respectant les coutumes des villageois.

 

 

Contenu d’accordéon

Pour concrétiser ces projets, nous avons choisi un nouveau modèle basé sur l’économie de la connaissance. En effet, les enseignements seront dispensés par module, en commençant avec des partenariats avec de jeunes diplômés suisses, des professeurs ou des retraités qui viendront transmettre leurs connaissances par module de plusieurs semaines en résidence.

Puis, chaque élève burkinabè sorti de l’école obligatoire et assistant aux modules enseignera à son tour ou assumera de l’aide au sein de l’association, en un retour de la valeur de l’enseignement reçu.

Cette méthode de transmission de savoir permettra à chaque élève une évolution valorisante au sein de l’association et de sa communauté, en partageant ses connaissances acquises. Nous atteindrons ainsi rapidement la multiplication de l’acquisition de connaissance et du nombre de bénéficiaires.

M. le Maire Ibrahim Maré et l'administrateur civil M.Aziz Sawasogo

La vie sur place

Nos infrastructures

Nous disposons d’ores et déjà d’un terrain d’un hectare et d’un bâtiment à Ouagadougou, qui accueillera les élèves et enseignants lors des modules. La construction de bâtiments supplémentaires est prévu à cet effet.

Nous disposons également d’un terrain de 5 hectares de terre arable et fertile à Gonsin. Ce terrain servira à la construction d’un second établissement d’enseignement, ainsi que d’un atelier d’apprentissage professionnel et d’un terrain réservé à l’apprentissage agricole.